Bernard Arnault rachète Les Echos.

Le patron du groupe LVMH Bernard Arnault, une des premières fortunes de France et ami proche de Nicolas Sarkozy, a promis de garantir l’indépendance de la rédaction des Echos, premier journal économique du pays qu’il se prépare à racheter après des mois de polémique.Il a assuré qu’il ne s’était intéressé à ce journal que pour des motifs strictement économiques. Son amitié avec Nicolas Sarkozy, dont il a été le témoin de mariage, n’aura absolument aucun poids dans sa direction du journal, dit-il.
Citant l’exemple de la chaîne de télévision américaine CNBC, détenue par General Electric, il a souligné que de nombreux médias dans le monde et en France étaient la propriété de grands industriels, sans que personne ne s’en émeuve.
Il pense donc que sa candidature a été « diabolisée » par les partisans des autres candidats au rachat des Echos, qui se sont à ses yeux servi du thème de l’indépendance de la presse.
Pour Bernard Arnault, le rachat des Echos a pour but avant tout de faire une bonne affaire.
Il confirme avoir entamé des discussions exclusives avec News Participations, holding de tête du groupe NextRadioTV détenu par Alain Weill, en vue de la cession du quotidien économique La Tribune, qu’il détient actuellement, et de sa régie publicitaire.
Les autorités de la concurrence lui imposent cette revente, qu’il assure ne pas négocier dans les meilleurs conditions. « D’ici quelques semaines, la vente devrait être finalisée (…) Le prix de vente est encore en discussion, malheureusement il n’est pas très élevé », a-t-il dit.
Après les salariés des Echos, qui ont empêché par une grève leur journal de paraître pendant deux jours, ceux de la Tribune se sont aussi indignés de ces procédures et ont appelé en conséquence la ministre de l’Economie Christine Lagarde, « à contrôler l’impartialité du processus ».
Alain Weill, qui contrôle RMC, BFM Radio, BFM TV était présenté comme le favori pour le rachat du journal. Quatre offres fermes avaient été présentées aux salariés.
Un comité d’entreprise de La Tribune a été convoqué jeudi afin d’engager le processus d’information-consultation.
En page 3 de la Tribune jeudi, les salariés ont publié un encart titré : « non à l’organisation de la concurrence par Bernard Arnault », où ils reprennent les arguments développés mercredi soir dans un communiqué.
Rappelant que le groupe LVMH est propriétaire depuis quinze ans d’un groupe de presse, il a ajouté : « Personne ne nous a jamais dit qu’il y avait un conflit d’intérêts et les journalistes ont été parfaitement libres d’écrire ce qu’ils voulaient sur nous et sur nos concurrents ».
« Pour moi, le fait que les journalistes soient indépendants, puissent écrire ce qu’ils veulent (…), c’est une évidence et ça fait partie du fonds de commerce », a-t-il assuré.
Interrogé sur les raisons du rachat des Echos, M. Arnault a expliqué qu' »au niveau économique, il (était) préférable d’avoir le numéro un que le numéro deux ». « Je pense que Les Echos ont un très grand potentiel et je crois qu’on peut apporter à cette entreprise beaucoup pour son futur, son développement. Nous sommes prêts à aider par des investissements sa mutation vers le net », a-t-il dit.

source: L’express

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