« La vie est une histoire vraie » Paris Match

« Le Poids des mots, le choc des photos » des années 80, c’est fini et c’est bien dommage. Paris Match veut « réaffirmer son positionnemment » face à la concurrence, notamment celle des sources d’info web.
Le premier magazine français d’actualité préfère au «poids des mots le choc des photos», la «vraie vie».
Paris Match a osé. À un an de ses 60 ans, le premier magazine français d’actualité (655 000 exemplaires France) s’attaque à sa mythique signature «le poids des mots, le choc des photos», héritée du tandem Roger Théron et Daniel Filipacchi. Le nouveau slogan du titre, édité par Lagardère Active, est désormais «la vie est une histoire vraie». La campagne multimédia, réalisée par l’agence FFL (Fred & Farid et Christophe Lambert), déclinera dès aujourd’hui son credo par des phrases qui, selon Christophe Lambert, «parlent au cœur des lecteurs», telles «celui-ci n’est pas un soldat, mais mon frère» ou «ceci n’est pas un exploit sportif, mais des années de sacrifice».
A l’aide de ces films et visuels de pub, l’hebdomadaire compte désormais canonner « l’implication émotionnelle » des humains qui soit font la guerre, soit créent l’exploit sportif, soit se dandinnent comme mannequin sur un podium, car l’humanité est variée, et Paris Match le sait.

«Il ne s’agit pas de renier l’ancienne signature de Paris Match qui est ancrée dans son ADN mais à inscrire la marque dans une relation chaude, affective, quasi passionnelle avec le lecteur», poursuit le publicitaire.

Olivier Royant, directeur de la rédaction, donne une vision plus journalistique. Dans les années 1950-1960, Paris Match avait le quasi-monopole des reportages exclusifs. La multiplication des chaînes télévisées, la surenchère d’informations de plus en plus illustrées et de «people» dans les journaux poussent aujourd’hui Paris Match à rappeler «son âme». «Avec 100 journalistes dont 50 reporters et 10 photographes, nous avons les moyens non pas de commenter l’information mais de la chercher, avec à la clé une histoire humaine. Chaque semaine, nous voulons conter une fresque de la condition humaine», précise-t-il.

Accroître le nombre de fidèles
Bruno Lesouëf, directeur général des publications du pôle médias du groupe Lagardère, reconnaît que Paris Match, qui est à cheval entre les «News» (Le Point, L’Express…) ou les «Pictures» (VSD, Figaro Magazine…), doit se «réinstaller comme un hebdomadaire d’information». Une manière d’améliorer les ventes, notamment auprès des catégories socioprofessionnelles supérieures. «Après 15 ans de silence, nous avons décidé de prendre la parole à un moment où le journal se porte bien», souligne Bruno Lesouëf. Le titre, qui a enregistré en 2007 une hausse de 14,5 % de ses ventes, et atteint l’objectif de marge d’exploitation fixée par le groupe, soit 12 %.

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